About

L’électrochoc est un dispositif photographique et une expérience participative mené par la photographe Julie Guiches. 

Initié en 2004 à Barcelone, l’ Electrochoc a été programmé lors d’expositions et festivals liés aux arts visuels et aux cultures électroniques à travers l’Europe et été pratiqué avec des milliers de personnes ( sans accident ; )

L’électrochoc, c’est un projet clairement inspiré de l’électrothérapie créée par le neurologue Duchenne de Boulogne au 19ème siècle et précisément de ses « études des passions ». Celui-ci associa la chrono-photographie à la médecine, utilisant ce médium pour servir les diagnostiques de ses patients et pour la création d’un répertoire des expressions. 

Cette série a été réalisée lors de nombreux studios participatifs où les sujets avisés s’auto-administrent une légère décharge électrique, dans la fraction de seconde du choc, Julie Guiches en photographe sportive capte en un flash le lâcher prise du corps et les visages convulsés.

L’utilisation du noir et blanc, d’un fond unis et l’invisibilité du dispositif permettent une décontextualisation spatiale et temporelle qui laisse la place au spectateur pour s’interroger sur la cause des expressions figées. Dans la sérialité des visages capturés, les émotions sont collectionnées et naviguent entre douleur, extase, surprise, peur, transe etc.

Dans son mouvement, le corps témoigne aussi de sa réalité, de sa force, en opposition au doute que porte aujourd’hui notre monde baigné d’électronique et de virtualité. 

Le dispositif a été conçu par Jean-François Roversi, en détournant le circuit électronique d’un appareil photo jetable.

Ce projet fou a été rendu possible grâce à des amis mexicains et colombiens, habitués à faire des choses étranges avec l’électricité…

Pour l’histoire,

en 1855 le neurologue Duchenne de Boulogne crée l’électrothérapie, un système de décharge électrique appliquée à des muscles bien précis et associé à un système de prise de vue proche de la chronophotographie, ce à fin d’étudier les expressions faciales, les mouvements de l’âme, trop rapides pour pouvoir être saisis à l’œil nu. Duchenne avait l’ambition de construire un vocabulaire des expressions du visage, chacune correspondant à une émotion spécifique ou selon ses propres termes à “ une image vivante et expérimentale des passions.  Cependant cette science se rapprochait de l’art car elle mettait en avant un nouveau visible dans le visible même. Aussi, elle ré interrogeait les conceptions du corps, sa matérialité, sa réalité, reprenant le duel entre les deux courants sur cette question, le corps comme habit de l’âme et le corps organique.

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